Écriture expérimentale d’une écoute collective.
Les participants sont rassemblés dans un même espace en extérieur. Après quelques exercices pour aiguiser les oreilles, ils ont pour consigne d’écrire ce qu’ils entendent, comme ils entendent, à la vitesse de leur ouïe, là où elle les emmène. Ne pas écrire de commentaires, si ce n’est des ressentis, émanant spontanément de l’écoute. Tous écrivent au même moment et sur une même durée. Par la suite, les écrits sont rassemblés. A leur lecture, une temporalité des évènements sonores apparaît, permettant de percevoir “où chaque auditeur se trouvait” entre ces évènements, sur quels sons leur oreilles se posaient, ou bien à quelle vitesse l’ouïe les projetait d’un point à un autre de l’espace. Cette “circulation”auditive, ces mouvements propre à chacun, permettent de structurer et de déployer une seule écriture de l’espace sonore. Selon les écrits, la géographie, les contextes, la forme reste circulaire, mais peut se matérialiser de différentes façons (2D, 3D, etc…), il s’agit d’un cercle qui se prolonge vers une forme spiralée. L’écriture ne tient pas compte des orientations, mais se construit selon une respiration entre un centre et une périphérie, toutes directions confondues.